Le rapport problématique entre justice selon la nature et selon la convention
Par nature, comme le montre la fable de l'anneau de Gygès, chacun au fond de son cœur veut pouvoir accomplir tous ses désirs, et obtenir toujours de toute chose la meilleure part, en prenant pour cela aux autres la part que la loi humaine leur attribue. Même si la nature paraît scandaleuse, les sophistes préviennent qu'il faut la prendre en compte, car c'est elle qui donne l'existence à toutes choses, y compris aux êtres humains.
Il ne faut donc pas que l'artifice humain soit totalement contre-nature. L'artifice doit se modeler sur la nature, autant que le permet la fragile cohésion des sociétés humaines. L'analyse des sophistes les pousse à concevoir pour les Cités des législations plus conformes à la nature des choses, à la lutte naturelle et universelle pour le pouvoir.
Comment concilier la cohésion artificielle de la cité et la lutte naturelle pour le pouvoir ?
Les sophistes ont trouvé une issue à ce problème dans le langage, qui fait le lien entre tous dans la Cité : la lutte pour le pouvoir doit s'opérer par la parole, grâce à l'art oratoire, dont les sophistes sont les maîtres : la rhétorique.
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